Cette aveuglante absence de lumière
Tahar Ben Jelloun
Seuil, 1999.
296 p.



Ce livre est différent des autres romans de Tahar Ben Jelloun dans la mesure où poussé par un ami, il raconte l’histoire vraie et effroyable d’un proche de ce dernier.
Des sous-officiers attaquent le palais et essaient de renverser le roi au pouvoir. Ils agissent bien sûr sur ordre, mais seront emprisonnés dans des conditions sordides qui n’ont rien à envier aux camps de concentrations allemands : une cellule dans laquelle on ne peut tenir debout, aucune lumière directe, aucune hygiène, une pitance abjecte… et tout cela pendant près de 20 ans pour ceux qui y survivront !
Bien que certains meurent de faim, de maladie, rongés par la vermine, c’est surtout la folie qui guettent ces hommes.
Ce roman ressemble cependant à Moha, le fou, Moha le sage, dans son analyse de la nature humaine. Malgré l’horreur décrite, la langue de Tahar Ben Jelloun reste poétique. On admire la force de caractère, la mémoire du personnage principal. A lire absolument !
Christelle Divry