Je m'en vais
Jean
Echenoz
Editions de Minuit, 1999.
252 p.
Je m'en vais est un roman boucle. Ferrer, au début du roman, part de chez lui, quitte sa femme avec qui il ne s'entend plus. A la fin, il reviendra dans cette maison mais sera-t-elle encore là ?
Entre temps, Ferrer propriétaire d'une galerie d'art, va connaître des aventures éphémères, le grand froid du pôle nord pour trouver un trésor d'objets anciens, le vol de ce trésor, la rencontre d'une jeune femme mystérieuse qui ne lui fera ni chaud ni froid (du moins, au début) et il croisera Victoire, l'héroïne de Un an, le précédent roman de Jean Echenoz.
Certains ne lisent qu'un livre dans l'année : le Goncourt. Parions que Je m'en vais les élèvera dans une sphère qu'il n'ont pas encore connu : le plaisir de lire un roman rien que pour soit, un plaisir secret, égoïste, savoureux (tout le contraire de survoler un roman pour ensuite épater la galerie de ses commentaires "avisés"). Un plaisir dû essentiellement au style particulier et unique d'Echenoz, sculpteur du mot et du verbe, défenseur de la langue française, talentueux raconteur d'histoires toujours rehaussées d'une touche d'humour et de recul.
Lisez le donc et pas seulement (surtout pas) parce que c'est le Prix Goncourt 1999.
I.L.