Ma part d'ombre
James Ellroy
Rivages (Rivages/Noir), 1999.
575 p.



Genava Hilliker Ellroy "Jean Ellroy" a été assassinée le 22 juin 1958 à Los Angeles. Son meurtrier n'a jamais été retrouvé.
Son fils, James Ellroy, est hanté par cette mort : son oeuvre d'écrivain est marquée par sa mère et par le crime. Il tentera, 35 ans après l'affaire, de mener sa propre enquête avec l'aide de Bill Stoner, retraité de la police de L.A. Ma part d'ombre est le récit de cette (en)quête.
Mais pas seulement car il nous raconte aussi et surtout sa vie depuis la mort de sa mère jusqu'à l'écriture de son premier roman (1958-1978). C'est la partie la plus passionnante : on y apprend qu'il était alcoolo, drogué, clochard jusqu'à l'âge de 30 ans ! Ce récit est de par sa véracité et sa fureur plus fort et captivant que le meilleur des romans.
Le reste de ce livre-témoignage est froid, méthodique, précis, Ellroy optant pour un ton quasi-journaliste. Mais l'on reste jusqu'au bout subjugué devant cette écriture défoulatoire, cette somme d'informations et d'obsessions sur le crime et le lien fils-mère.
I.L.