Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part
Anna Gavalda
Le Dilettante
218 p.



Ce premier recueil de nouvelles d’Anna Gavalda a déjà fait couler beaucoup d’encre. Propulsé en tête des listes de vente, son succès est certainement dû au ton plein de sincérité de l’auteur, qui est une observatrice hors-pair. Elle avoue elle-même que c’est une partie importante de son travail d’écrivain : " Je croise des gens . Je les regarde. Je leur demande à quelle heure ils se lèvent le matin, comment ils font pour vivre (…) Je pense à eux pendant des heures voire des années et puis un jour, j’essaye d’écrire sur eux. "
Son talent est tellement grand que le lecteur visualise très vite ces nouvelles. J’ai adoré Junior : " Il s’appelle Alexandre Devermont. C’est un jeune homme tout rose et tout blond. Elevé sous vide. Cent pour cent savonnette et Colgate bifluor, avec des chemisettes en vichy et une fossette dans le menton. Mignon. Propre. Un vrai petit cochon de lait. "
Ca y est, vous le voyez ? Il va arriver à ce jeune homme au profil de premier de la classe, la pire des aventures alors que, sous l’influence d’un ami, il va emprunter sans l’autorisation paternelle la superbe Jaguar.
Christelle Divry



Anna Gavalda a accouché de 12 nouvelles. Sans douleur apparente, dans un grand bonheur.
Elles ont toutes l'air anodin, mais elles dissimulent souvent en leur sein, un couperet.
Ou bien, elles se lisent un sourire aux lèvres, esquissé seulement, car l'amertume ou l'ironie galopent de plus en plus vite.
Anna Gavalda détient cette facilité déconcertante à se glisser dans la peau de ses personnages : homme ou femme, cul-terreux ou bourgeoise.
Un bon moment à passer, sans aucun doute.
A.P.