La mort est mon métier
Robert Merle
Gallimard (Folio)
370 p.




Dans la préface qu’il a rédigée, Robert Merle explique que lorsqu’il a écrit La mort est mon métier, de 1950 à 1952, il écrivait un roman à contre courant, un roman déjà démodé. Cependant, plusieurs générations de lecteurs ont su prouver que ce livre est toujours un livre nécessaire !
S’inspirant de Rudolf Hoess, il crée le personnage de Rudolf Lang et s’appuyant sur les confessions de l’ancien officier nazi et sur les rapports du procès de Nuremberg, Robert Merle écrit un roman historique bien documenté.
Sans l’excuser, le lecteur comprend peu à peu le mécanisme qui a animé des êtres froids comme Rudolf Hoess. "Tout ce que Rudolf fit, il le fit non par méchanceté, mais au nom de l’impératif catégorique, par fidélité au chef, par soumission à l’ordre, par respect pour L’Etat. Bref, en homme de devoir : et c’est en cela justement qu’il est monstrueux." (Robert Merle, 27 avril 1972)
Je vous conseille de lire Le choix de Sophie de William Styron pour compléter cette lecture.
Christelle Divry