Lolita
Vladimir Nabokov
Gallimard (Folio)
551 p.




La lecture de ce livre est déjà précédée d’un parfum de scandale. Alors qu’en 1955, lors de sa parution, on a essayé de l’interdire, aujourd’hui, le lecteur risque de se faire taxer de pédophile s’il avoue avoir apprécié cette lecture qui pourtant ne tombe jamais dans le sordide et le voyeurisme. Lolita reste un roman d’amour qui ne fait pas l’apologie du vice. Le narrateur est prisonnier de ses pulsions et sentiments entiers pour la jeune Lolita. Le destin le pousse dans la vie de cette nymphette, comme il aime à appeler les jeunes filles qu’il admire. Peu de temps après avoir épousé la mère, pour être plus proche de la fille, il devient veuf et unique responsable de Lolita.
Sous prétexte d’oublier cette épreuve, ils errent à travers les Etats-Unis et deviennent amants. Le narrateur devient de plus en plus dépendant de Lolita, il veut gérer sa vie, la posséder entièrement !
Il aime son corps d’adolescente mais ne semble pas la connaître autrement que physiquement. Lolita n’est pourtant pas l’enfant naïve qu’il imagine. Son amour pour elle reste inconditionnel et même lorsqu’elle lui échappe, il reste fidèle à son attachement. Dans cette histoire qui est la victime ?
Christelle Divry