Patatras
Giuseppe Culicchia
Rivages, 1997.
172 p.



Walter ne veut pas faire son service militaire. Il en est réduit à être objecteur de conscience et à rendre 2 ans de bons et et loyaux services à L'Etat. Sans grandes ambitions, il vivra de petits boulots et de médiocres relations. Enfin, il sera embauché dans une librairie par une quinquagénaire excentrique qui l'exploitera et, bien sûr, ne le déclarera pas.
Culicchia, dans ce premier roman, fait montre d'un style et d'un humour décapant mais surtout, il porte un regard lucide sur notre société. Tout y passe : la télé abrutisssante, les gens bornés, pédants et infatués, les opportunistes, les emmerdeurs, les fashion victims... Seul Walter (en qui l'on peut reconnaître l'auteur, lui-même libraire) nous est sympathique. Un peu paumé dans ce monde où l'intérêt personnel règne en maître, Walter, comme beaucoup de post-adolescents, fait le dur apprentissage de la vie adulte sans trop savoir ce qu'il veut.
Patatras est un roman profondément ancré dans son temps, un roman passionnant, drôle et sensible qui donne envie de lire la suite : Paso doble, également chez Rivages.
I.L.