Un récit qui donne un beau visage
La Maison de mes pères T.1
Jorn Riel
10/18
155 p.
Voici une œuvre magnifique, presque magique qui déroule le fil de ses histoires dans un Grand Nord canadien épique et lyrique…
C'est Agojaraq, esquimau métis qui nous narre avec brio et beaucoup d'humour l'histoire de ses pères adoptifs . Ces pères, sorte d' aventuriers, venus se réfugier dans une maison abandonnée et qui ne l'ont plus quittée dès que l'un d'eux a découvert Agojaraq, bébé abandonné à un triste sort. Aussitôt, cette communauté de frères et d'amis se transforme en une sacrée équipe de pères.
Peu de temps après, ce bébé providentiel trouve une nourrice, une vieille esquimau résolue à mourir sur la glace, mais que l'on persuade de rester en vie : l'enfant va alors être initié à la pensée et à la poésie du peuple de la vieille femme.
Agojaraq nous livre la vie des hommes installés dans ce grand pays :
une multitude de détails croustillants, un ton léger dédramatise les récits les plus durs, comme l'amputation de l'orteil d'Uleroq ou bien nous restitue toute la fantaisie de l'un de ses pères , accompagné d'une sorte de lutin, semblant de conscience nommée Nekodemus. Mais la tendresse et la poésie sont au rendez-vous , surtout dans l'évocation de l'attachement de l'enfant pour la sage Aviaja.
Un régal à lire, car Jorn Riel possède un grand talent de conteur et l'emploie avec bonheur dans cette œuvre belle et dépaysante.
A partir de 15 ans.
Frite